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Le cou, pont sacré entre Ciel et Terre

Ecrit par Eugénie NG ©


Entre la tête qui pense et le corps qui ressent, il y a ce passage discret, souvent oublié :

le cou.

Il relie le ciel de nos idées à la terre de nos émotions.

Il est le pont vivant entre le visible et l’invisible, entre ce que nous croyons et ce que nous vivons.


Le souffle qui relie

Dans la vision de la médecine chinoise, le cou est un axe énergétique essentiel.Les méridiens qui le traversent — Foie, Vésicule Biliaire, Rein, Gros Intestin, Estomac — y font circuler le Qi, ce souffle vital qui nourrit nos pensées, nos gestes et notre parole.


Lorsque le Qi s’y écoule librement, la parole devient fluide, la respiration s’apaise, et la tête se relie naturellement au cœur.

Mais lorsque le flux se bloque, tout se fige :

la gorge se serre, les mots se coincent, la nuque se raidit.

Le cou devient alors le témoin silencieux de nos non-dits et de nos tensions intérieures.


Le cou, miroir de nos émotions

Le Foie, associé à la colère et à la frustration, commande la souplesse du cou.

Quand l’énergie du Foie stagne, la tête refuse de tourner :

le regard se fige, la vision se ferme.

Le Rein, siège de la vitalité profonde, soutient la verticalité ; quand il s’épuise, le cou ploie sous le poids du mental.

Ainsi, chaque raideur raconte une émotion non digérée, une vérité non exprimée, un fardeau trop lourd à porter.


La voie du Ciel et de la Terre

Dans la dimension spirituelle, le cou est la porte médiane :

par lui circule le souffle qui unit le haut et le bas, l’inspiration et l’action.

Il est ce lieu d’équilibre où la lumière du Ciel descend pour rencontrer la chaleur de la Terre.

Prendre soin de son cou, c’est donc entretenir cette verticalité intérieure, ce fil d’or qui nous relie à notre essence.


Les maîtres anciens disaient :

“Un cou souple, un esprit libre.”“Un cou fermé, une âme retenue.”

Libérer le passage

Quelques gestes simples peuvent ranimer cette circulation :

une respiration profonde,une rotation douce de la nuque,un mot prononcé avec sincérité.


Les pratiques énergétiques comme le Qi Gong, le Tui Na ou l’acupuncture ne font qu’accompagner ce retour vers la fluidité du souffle.

C’est un chemin d’écoute :

écouter son cou, c’est écouter ce qui cherche à passer, à se dire, à se délier.


Retrouver l’axe du vivant

Le cou nous apprend la souplesse et l’alignement.

Il nous invite à lever la tête sans orgueil, à l’incliner sans renoncement, à trouver cette posture juste — ouverte, libre, centrée.


Dans le langage du corps, le cou murmure un message simple :

relie ta tête à ton cœur, et le reste suivra.


Alors, le souffle circule, la parole devient claire, et la vie reprend sa place — entre le Ciel et la Terre, dans la vibration tranquille de l’être.


Prendre soin de son cou, c’est apprendre à laisser la vie passer librement entre ce que l’on pense, ce que l’on ressent et ce que l’on dit. ✨

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