La tête, les mots et les maux :
- nobiloeugenie4
- 23 oct.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 24 oct.
Ecrit par Eugénie NG ©
La tête est le sommet du corps, le point le plus proche du ciel.
Dans la vision énergétique et spirituelle, elle symbolise la connexion entre la Terre et le Ciel, entre le corps et l’esprit, entre la matière et la conscience.
Lorsque des maux se manifestent à cet endroit —
migraines, tensions, vertiges, troubles de la pensée —
c’est souvent le signe qu’un déséquilibre s’est installé dans cette zone de passage entre l’intérieur et l’extérieur, entre le visible et l’invisible.
La tête en médecine chinoise : le lieu où converge le Qi
En médecine traditionnelle chinoise (MTC), la tête est considérée comme le « carrefour des méridiens yang ».
Toutes les grandes voies énergétiques y convergent pour nourrir le cerveau, les organes sensoriels et l’esprit (le Shen).
Lorsque l’énergie circule librement, la tête est claire, légère et ouverte.
Mais dès qu’un blocage se crée — trop de tension, d’émotion contenue, de fatigue ou de surmenage — le Qi se trouble, monte ou stagne, créant ainsi des symptômes.
Quelques correspondances classiques :
Les migraines latérales sont souvent liées au Foie, organe du mouvement et de la colère. Un excès d’énergie yang du Foie monte vers la tête, provoquant douleurs et irritabilité.
Les tensions à la nuque indiquent souvent une difficulté à « lâcher prise », un contrôle excessif ou un déséquilibre entre volonté et flexibilité (méridien de la Vésicule Biliaire).
Les maux de tête frontaux se rapportent souvent à la Rate et à la pensée excessive : trop de réflexion, de rumination mentale, d’inquiétude.
Les céphalées au sommet du crâne (zone du Bai Hui, point de connexion céleste) reflètent parfois une surcharge spirituelle ou un désalignement entre la tête et le cœur.
Ainsi, chaque douleur exprime un langage énergétique, une tentative du corps de rétablir la cohérence entre ce que nous pensons, ressentons et vivons.
Les mots et le mental : quand la tête déborde
Sur le plan symbolique et spirituel, la tête est le siège du mental, du verbe et de la pensée. Elle produit les mots — ces énergies vibratoires qui traduisent nos perceptions.
Mais lorsque les mots ne trouvent pas leur juste expression, lorsqu’ils sont retenus ou niés, ils se transforment en maux.
Les maux de tête peuvent alors être compris comme :
un trop-plein de pensées, une surcharge d’informations ou de préoccupations ;
une tension intérieure entre ce que l’on dit et ce que l’on ressent ;
une résistance à écouter la voix du cœur ou de l’intuition.
Dans les traditions spirituelles, on dit souvent que la tête pense trop quand le cœur n’est plus entendu.
Le déséquilibre entre ces deux pôles — la raison et le ressenti — crée une coupure dans la circulation de l’énergie.
Le flux vital se bloque, et la douleur devient un appel à la réconciliation intérieure.
Retrouver l’unité : apaiser la tête, ouvrir le cœur
Guérir les maux de la tête, c’est rétablir la circulation entre le haut et le bas, entre la conscience et le corps.
Cela passe par des gestes simples :
respirer profondément pour ramener l’énergie vers le bas ;
masser les tempes, la nuque ou le point Bai Hui pour relâcher la pression ;
exprimer ses pensées par la parole, l’écriture ou la création ;
et surtout, écouter le silence intérieur : là où la tête se repose et le cœur peut parler.
Dans la sagesse taoïste, on dit que l’être équilibré garde la tête vide et le cœur plein.
Vide de tension, vide de contrôle, vide d’ego — mais plein de souffle, de paix et de clarté. C’est ainsi que les mots redeviennent porteurs de sens, et que les maux du corps cessent d’avoir besoin de parler à notre place.
En conclusion
Les douleurs de la tête nous rappellent que penser trop haut nous déconnecte de la Terre, et que vivre sans conscience nous éloigne du Ciel.
Entre les deux, la tête sert de pont.
Lorsque les mots deviennent justes, alignés sur ce que l’on ressent profondément, les maux s’apaisent.
La médecine chinoise et la spiritualité s’accordent alors sur une même vérité :
le corps est le langage de l’âme, et la tête en est la voix.





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