Halloween : un passage entre les mondes
- nobiloeugenie4
- 31 oct.
- 3 min de lecture
Ecrit par Eugénie NG ©
La nuit d’Halloween, chaque flamme vacille comme un souffle entre deux réalités.
C’est la nuit où le monde visible et l’invisible se frôlent, où le temps semble suspendu, où les vivants se souviennent des défunts et les âmes errantes retrouvent un instant la chaleur des foyers.
Bien avant les citrouilles et les friandises, cette célébration portait un nom murmuré par les anciens Celtes : Samhain, la fin d’un cycle, le commencement d’un autre.
Le souffle de Samhain
À l’époque où la terre se préparait à l’hiver, Samhain marquait le seuil.
Les champs étaient nus, la lumière déclinait, et les peuples honoraient leurs ancêtres dans le silence des feux.Ils savaient que la mort n’était pas une fin, mais un passage, un retour au grand mystère.
Cette nuit-là, les frontières s’ouvraient : les vivants déposaient des offrandes, allumaient des flammes pour guider les âmes, et se souvenaient que tout ce qui naît doit un jour se transformer.
Le voile et la lumière
Avec le temps, la chrétienté a recouvert Samhain d’un nouveau manteau : la Toussaint, la fête des âmes lumineuses.
Mais sous ces nouvelles prières, le même souffle ancien persiste, celui de la mémoire, du lien entre les mondes.
La citrouille creusée, la chandelle qui brûle à l’intérieur, rappellent cette lumière fragile que nous portons tous — une flamme contre la peur, une veilleuse pour ceux qui ont traversé.
Le sens caché des ombres
Halloween n’est pas seulement la fête des masques, mais celle des miroirs.
Derrière chaque déguisement, chaque rire, se cache peut-être la volonté d’apprivoiser nos ombres, d’écouter nos peurs, de danser avec elles plutôt que de les fuir.
Car dans la nuit, l’obscurité n’est pas ennemie : elle est le creuset où germe la transformation.
Honorer le passage
Allumer une bougie pour un disparu, marcher lentement dans le crépuscule, observer les feuilles qui tombent — autant de gestes simples pour se relier à l’esprit profond d’Halloween.
Cette fête nous rappelle que mourir et renaître sont deux souffles d’un même souffle, que chaque fin prépare un recommencement.
Alors, en cette nuit d’octobre, écoutons le murmure du vent, accueillons nos souvenirs, et laissons nos cœurs se souvenir de ceux qui ont ouvert la voie.
Entre la lumière et l’ombre, Halloween nous enseigne la plus belle des vérités :
la vie ne cesse jamais, elle change seulement de visage.
Méditation pour la nuit d’Halloween
(À lire ou à murmurer dans le calme d’une pièce éclairée d’une bougie)
Ferme les yeux.
Respire lentement.
Laisse la nuit t’envelopper sans crainte.
Sens le silence autour de toi — il n’est pas vide, il est plein de présences, de souvenirs, d’amour.
Imagine une flamme qui brûle doucement devant toi.
Sa lumière danse, chaude et tranquille.
Elle ne repousse pas l’ombre :
elle l’épouse, elle la transforme.Chaque scintillement est une mémoire, un visage, un souffle ancien.
Pense à ceux qui ont marché avant toi.
Les noms que tu portes, les regards que tu as croisés, les voix qui ont guidé ton chemin.
En ton cœur, allume une lumière pour chacun d’eux.
Dis-leur simplement : « Je me souviens. »Et sens la paix se déposer, comme un voile léger.
Puis tourne ton regard vers ta propre vie.Tout ce qui finit, tout ce qui naît, tout ce que tu laisses partir.
Halloween t’invite à accueillir la transformation — à mourir un peu pour renaître plus vrai, plus libre, plus vivant.
Respire encore.
Vois la flamme en toi briller sans vaciller.
Elle te relie à la terre, au ciel, et aux mondes invisibles.
Tu es le pont, l’entre-deux, le passage.
Quand tu ouvriras les yeux, garde cette lumière avec toi.
Car Halloween n’est pas la nuit de la peur,mais celle du souvenir, de la gratitude et du renouveau.





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